Bien le bonjour ami-e-s lecteurs/lectrices !
Me voici de retour de ce festival de Metal breton (situé plus précisément à Saint-Nolff) gagnant chaque année en importance qu'est le Motocultor Festival.
Déjà, sachez que ça c'est très bien passé pour moi ! Trois jours de pur bonheur (avec des hauts et des bas, certes...) magiques, riches en émotions, concerts mémorables, coups de coeur musicaux et rencontres ! Je me suis fait un certains nombre de copains et de copines assez important en trois jours de festival, dont certains dont j'ai gardé les coordonnés afin de maintenir le contact.
Donc, commencons par le commencement, à savoir le premier jour des festivités, le vendredi 14 août...
Malheureusement, j'arrive un peu tard et, premier jour de festival oblige, la queue pour entrer dans le festival est longue, très longue... Pas loin d'une heure d'attente. Cela aura pour conséquence de me faire manquer - entre autre - la prestation de Belenos, groupe de Pagan/Black Metal celtisant expérimenté, mené par le breton Loïc Cellier, qui a fondé le groupe en 1995. C'est donc de loin que j'apprécie la prestation du barde blackeux et de sa troupe, ce qui ne m'empêche pas pour autant de constater la qualité de la musique et de la prestation de Belenos... Mais distance oblige, je ne puis trancher ni donner d'opinion concrète. Au moins, j'aurai profité de ce laps de temps pour commencer à créer le contact avec quelques festivaliers forts sympathiques.
Belenos n'en était pas à son premier passage au Motocultor Festival. Loïc Cellier et sa bande étaient déjà passés à l'édition 2013 dudit festival. En témoigne par exemple cette photo.
Puis enfin, la lumière au bout du tunnel : ne me reste plus qu'à obtenir le bracelet trois jours pour franchir les portes du Paradis des métalleux !
Je déambule quelques temps sur le site du festival, avant de commencer à rencontrer mes premiers/premières copains/copines puis de participer à mon premier concert de la journée, à savoir celui des Belges d'Ancient Rites, un groupe de Pagan/Black Metal fondé en 1988 que j'avais un peu écouté avant le festival, mais que je n'avais pas vraiment eu le temps d'approfondir. Bien qu'il me semblait que Ancient Rites était composé de six, voir sept membres, ils ne sont que quatre sur scène pour le Motocultor. Ainsi, des enregistrements sont utilisés afin de remplacer les claviers, ce qui pourrait dénaturer un peu le show du groupe... Et pourtant, je ne regrette en rien ce concert, bien au contraire, si ce n'est la qualité du son au début du concert, qui était quelque peu brouillon ! Sinon, j'ai trouvé ça excellent ! Le groupe a un charisme fou sur scène, surtout le chanteur, Gunher Theys, qui est très communicatif, et qui fait même de l'humour ! Ainsi, ce dernier introduit l'une de ses chansons en déclarant "Ca c'est pour les Gaulois" ! De plus, à la fin du concert, Gunther descend même de la scène afin de venir serrer la main du public des premiers rangs... Hélas, le fil de son micro est trop court pour m'atteindre, étant excentré par rapport à la scène. Dommage, cela aurait été un honneur de faire un "top là" avec un artiste de cet envergure ! D'autant plus que le chanteur du Plat-Pays m'a bien repéré... Il faut dire que j'étais emporté par la musique du groupe, grandiose et épique à en faire durcir les tétons d'Odin en personne... Un bien bel hommage à l'esprit des Vikings, en dépit des quelques défauts évoqués plus haut ainsi-que du fait que certaines chansons ne sont pas forcément très en phase avec cet univers de mythes et d'épopées nordiques dans lequel les quatre trublions Belges nous convient, et se trouvent être à mes yeux (ou peut-être plutôt à mes oreilles) assez banals. Serait-ce du au fait que le groupe a connu plusieurs périodes dans son histoire, et aurait vu sa musique et les thématiques qu'elle porte évoluer? Quoi qu'il en soit, la setlist est variée, entre morceaux plus purements Black Metal, d'autres plus dans la veine Heavy, ou encore ceux aux ambiances vikings et épiques, avec parfois quelques passages symphoniques... Bref, ce premier concert m'aura fait vibrer (en particulier des chansons tel-que "Carthago Delenda Est" malgré le son brouillon du début du show, "Victory or Valhalla (Last Man Standing)", "Fatherland" et d'autres dont j'ignore ou dont j'ai oublié le titre), et je ne suis pas prêt de l'oublier ! Ancient Rites, un groupe injustement peu connu et qui vaut vraiment le détour ! Une chance que le Motocultor ait été sur leur chemin, leurs apparitions scéniques s'étant raréfiées et ciblées avec le temps. En tout cas, ils auront visiblement marqué les esprits au Motocultor Festival de 2015, nombre de festivaliers/festivalières confiant qu'ils ont été agréablement surpri-se-s par la prestation d'un groupe que nombre d'entre elle/eux ont vu pour la première fois ce vendredi 14 août à Saint-Nolff... Et il se trouve que je fais partie de celles/ceux là ! ;-)
Ayant malheureusement négligé de prendre des photos du show d'Ancient Rites, j'ai ici recours à une photo trouvée sur la page facebook du Motocultor Festival, où apparait Thomas Cochrane, le guitariste du combo, à la barbe presque aussi longue que le manche de son instrument
Je prends ensuite un petit temps de pause avec mes nouveaux/nouvelles copains/copines au camping, après quoi je me rends avec eux au concert de Sólstafir, groupe de Post-Rock/Metal tout droite venu d'Islande ! Sur le chemin pour aller voir les natifs de l'Île de Glace, nous croisons d'autres festivaliers nous vantant l'efficacité de la prestation de Rise Of The North Star, le groupe précédent, qui officie dans un Punk Hardcore fortement inspiré (esthétiquement du moins) par la culture japonaise, et notamment les mangas. Un groupe à écouter, donc.
Mais revenont à Sólstafir, dont la prestation n'a pas été d'une piètre qualité, bien au contraire. La musique planante et intense qu'ils savent si bien faire semblent très clairement crée une communion entre le groupe et son public et même au sein du public, visiblement transcendé par la douce et puissante brise glacée que souffle alors les fameux "Antichristian Icelandic Heathen Bastards", dans leur langue maternelle qui plus est, suave et profonde. Une bonne raison d'apprendre l'Islandais en somme ! Le quatuor islandais a également une belle communication avec le public, notamment Aðalbjörn Tryggvason, le chanteur dont le charisme est indiscutable. D'ailleurs, celui-ci descent lui aussi (comme Gunther Theys d'Ancient Rites) de la scène pour se rapprocher de la foule... Sauf qu'il va jusqu'à monter sur la barrière qui sépare la fosse située devant la scène du public ! Très proche de ses fans, le frontman de Sólstafir ne s'abstient pas de serrer des mains, voire d'embrasser certain-e-s privilégié-e-s se trouvant aux premiers rangs ! En tout cas ce show m'a littérallement transcendé, la musique de Sólstafir m'allant droit au coeur (en particulier "Fjara" et "Nattmal", issu d'Otta, la dernière galette en date du groupe)... Rien à redire là-dessus ! D'ailleurs, un conseil d'ami : Keep Calm and Listen to Sólstafir ! \m/
Photo du chanteur descendu de la scène voire son public, monté sur la barrière de sécurité (cette fois, c'est moi qui ai pris cette photo)
Suit un petit temps mort où je tente en vain de m'acheter à manger au stand. L'attente pour se voir servir à manger est trop longue et mon envie de voir Finntroll trop grande pour que je n'aille pas courir aux premiers rangs afin de rejoindre le groupe, tandis que leur spectacle a déjà commencé et que les mélodies vives et entraînantes de "Blodsvept" ont déjà retenties ! Deux fois que je vois ces gais lurons finlandais au Folk/Black Metal trollesque festif et incisif, la première fois étant à un concert au 106 de Rouen lors de leur tournée pour les dix de Nattfödd, leur album culte, ici représentée par la chanson éponyme ainsi-que par l'incontournable "Trollhammaren". Les costumes de trolls aux longues oreilles pointues ne manquent de donner du relief à l'atmosphère émanant de leur show gargantuesque (malgré la faute de goût du guitariste Samuli "Skrymer" Ponsimaa qui porte une casquette tenant plus des "big farm" du Middle West us que des forêts finlandaises), mené d'une main de maître par le chanteur et leader Mattias "Vreth" Lillmans, vif et à l'aise comme une anguille dans l'eau ! Ainsi, les hymnes que sont "Trollhamaren", "Nattfödd", "Jaktens Tid", "Solsagan" et "Under Bergets Rot" (pour ne citer qu'eux) n'ont visiblement pas manqué leur but : enflammer le public étant venu pieusement écouter les contes et légendes de ces si attachants trolls finnois que sont venus leur raconter ces ténors du "Humppa Black Metal" ! Je peux vous le dire franchement : ils n'ont pas chômé la liesse qu'ils ont crée durant leur concert ! Deux fois que je vois Finntroll en live, et deux fois que je suis comblé !
J'ai "piqué" cette photo à Serafina, qui s'en est servi pour illustrer son article sur la performance de Finntroll au Motocultor vendredi dernier sur le site "If Is Dead"
Vient le concert qui concluera pour moi cette journée déjà riche en émotions et en plaisirs du vendredi 14 août : celui de Eluveitie, un groupe pour qui je ne vous ai pas caché mon affection (bien que leur dernier album en date, Origins, me laisse quelque-peu dubitatif). C'est également la seconde fois que je vois ce groupe de Folk/Death Metal helvète, la première fois ayant été à la salle de l'Alhambra en octobre 2012. L'inconvénient de ce concert pour moi fut je m'était retrouvé dans une position quelque-peu désaventageuse, étant bloqué au milieu de la foule comptact qui s'est massée pour voir Eluveitie, preuve que le groupe bénéficie d'un succès grandissant, attirant notamment un public de plus en plus jeune. Je n'ai donc pas pu accéder aux premiers rangs comme je le voulais, plutôt devant, certes, mais dans une position peu confortable, qui a quelque-peu entaché mon appréciation de ce concert. Je ne vous cacherez pas non plus que j'ai été quelque-peu perturbé par les nombreux changements de personnel au sein de Eluveitie (en effet, suite au départ du guitariste rythmique Simeon Koch, ce sont Meri Tadic la violoniste et le joueur d'instruments à vent Päde Kistler qui ont quitté le navire). Mais rassurez-vous, cela ne m'a pas complétement empêché d'apprécier ce spectacle. Je l'ai même trouvé très bon ! J'ai été entre autre satisfait qu'il ne se contente pas de jouer leurs morceaux plus récents, mais également certains parmis les plus anciens : non seulement l'hymne "Inis Mona", bien évidémment, mais aussi "Tegernako", "Uis Elveti" et "Slanias Song", issus des albums Spirit (2006) et Slania (2008). Par contre, j'ai constaté qu'ils étaient assez timide quant au petit dernier de leur discographie, Origins (2014). Par exemple, les morceaux d'ouverture et de fermeture de leur concert sont ceux de l'album Helvetios (sorti fin 2011/début 2012) et non ceux de Origins. Quant à l'ovni "The Call of the Mountains", Anna Murphy nous a fait l'honneur de la chanter dans sa version française, ce qui est à mes yeux (ou plutôt à mes oreilles) plus passable que la version Anglaise, cette dernière me laissant très perplèxe (mais que fait Britney Spears au sein de Eluveitie que diable? Si ça c'est du Folk Metal, alors Indochine c'est de l'Anarcho Punk !). À propos des langues, je retrouve avec joie et allégresse leurs fameuses chansons en Gaulois helvétique (qui à mon avis contribuent pour beaucoup au charme du groupe) avec "Luxtos" (qui d'ailleurs reprend le refrain de "La Jument de Michao", plus connu pour son refrain "J'entends le loup, le renard et la belette", joué entre autre par le groupe breton Tri Yann). Quoi qu'il en soit, malgré les quelques griefs mentionnés plus hauts, j'ai beaucoup apprécié ce concert de Eluveitie, que j'ai trouvé de bonne facture et qui me laissera un bon souvenir ! Il faut dire qu'ils ont mis du coeur à leur prestation live, et que leur charisme sur scène n'est plus discutable, notamment le chanteur et multi-instrumentiste Chrigel Glanzmann qui en plus est très cool, ainsi-que celui de la chanteuse et joueuse de viele à roue Anna Murphy, très agréable également !
Soit, la qualité de cette photo que j'ai prise n'est pas extraordinaire, mais avouez qu'elle n'est pas inintéressante pour autant. Et puis ça fait des souvenirs, c'est déjà ça ! ^^
C'est donc après que finissent les vivas de la foule en liesse devant Eluveitie que s'achèvent cette première journée au Motocultor, pour mieux me préparer au lendemain, la tête déjà pleine d'étoiles et de mélodies !
La suite au prochaine épisode donc !
Pour plus d'informations sur l'édition 2015 du Motocultor Festival de Saint-Nolff, vous pouvez par exemple aller faire un tour sur le site officiel du fest ou encore sur la page Facebook de celui-ci.
P.S. : Voici la running order (l'ordre dans lequel les groupes ont joué) du vendredi 14 août. Les scènes sur lesquelles les groupes ont joué sont marquées entre parenthèse (la troisième scène du fest, la Massey Ferguscene, se trouve être l'une des petites nouveautés de l'édition 2015), et groupes dont les noms sont écrits avec une taille plus grande sont ceux que j'ai vu en live !
13h35/14h15 : Nesseria (Supositor Stage) / Belenos (Massey Ferguscene)
14h20/15h00 : Psykup (Dave Mustage)
15h10/15h50 : Birds in Row (Supositor Stage) / Killers (Massey Ferguscene)
15h55/16h40 : Ancient Rites (Dave Mustage)
16h50/17h35 : All Out War (Supositor Stage) / Mars Red Sky (Massey Ferguscene)
17h40/18h20 : Heart Attack (Dave Mustage)
18h30/19h20 : Rise Of The Northstar (Supositor Stage) / Sticky Boys (Massey Ferguscene)
19h25/20h15 : Sólstafir (Dave Mustage)
20h25/21h15 : Aborted (Supositor Stage) / Admiral Sir Cloudesley Shovell (Massey Ferguscene)
21h20/22h10 : Finntroll (Dave Mustage)
22h20/23h10 : Sick of It All (Supositor Stage) / Pentagram (Massey Ferguscene)
23h15/00h10 : Eluveitie (Dave Mustage)
00h20/01h10 : Madball (Supositor Stage) / Tryptikon (Massey Ferguscene)
01h15/02h15 : Little Big (Dave Mustage)
Laissez moi conclure cet article sur ma première journée au Motocultor par cette vidéo filmée lors du concert de Sólstafir au Motocultor, preuve du charisme incroyable de leur chanteur !